mardi 11 novembre 2014

Et c'est reparti (avec le froid en bonus) !!!

Le billet d'Adeline - clic ici -  (Poulettes à l'Aventure) fait écho à pas mal d'aspects de notre nouvelle vie. Comme je m'étais promis de publier avant la mi-novembre, je me lance... 
Nous retrouvons notre rythme, petit à petit:
- Les enfants sont épanouis en crèche familiale / à l'école. Petit M ne s'imagine plus rentrer à Singapour. Il a passé de merveilleuses années dans sa crèche / école singapourienne que je vais beaucoup regretter, mais lui a l'air d'avoir déjà tourné la page. Je crois qu'il trouve ici un meilleur équilibre au niveau de la distribution des activités, notamment plus d'activités physiques et extérieures, la récré - à Singapour, ils avaient droit à de courtes sorties dans une mini-aire de jeu qui devait représenter à peine 5% de la surface de la cours de récré française. Il s'est par ailleurs bien rattrapé dans l'apprentissage des comptines françaises et prends beaucoup de plaisir à les fredonner. C'est aussi une entrée progressive dans la vraie vie, en dehors du monde aseptisé de son école singapourienne, et où les enfants se tenaient plutôt à carreau. On lui apprend du coup à être plus sélectif avec les copains. Petit A, quant à lui, adore sa nounou (et nous aussi, ça tombe bien). On y va mollo côté activités extra-scolaire avec uniquement les cours de mandarin via Vivaling pour Petit M et rien pour Petit A.
- Nous sommes (quasi) au point sur nos organisations du matin et du soir, SuperPapa gérant le matin et moi le soir, on inverse si besoin. Organisation qui tient la route car nous habitons à 20 minutes seulement de mon travail. Un conseil, prenez ce critère bien en compte et très haut sur vos liste de priorité lorsque vous vous installez en région parisienne. Bien sûr, un minimum de préparation est requis la veille au soir pour permettre un décollage en douceur le matin et un dîner prêt à assembler en 10 min chrono le soir venu (#projetdeblogsurcethème #pasletemps #priorités).
- J'ai repris le yoga avec un cours le lundi soir dans notre résidence. Certes, il manque quelque chose... un cours sans musique relaxante et sans "Namaste", mais bien dosé. La course à pied, c'est le midi avec les collègues. SuperPapa case la course quand il peut en fonction de ses déplacements pro.
- Nous sommes heureux d'avoir intégré une Équipe Notre Dame via la paroisse, après avoir fait partie du mouvement pendant un peu plus de deux ans à Singapour.
- Pour les courses, nous retrouvons aussi de nouvelles habitudes. Comme Adeline, un drive de temps en temps, toutes les 3 semaines pour faire le plein de produits pour la maison, de lait, yaourts, nourriture sèche et autres. Je complète avec le marché le samedi matin, et désormais les produits de la Ruche qui dit Oui. Le projet m'a tellement plu, l'équipe est sympa, que j'ai décidé de m'investir cette année dans l'équipe "com" de la Ruche: allez liker notre page Facebook et visiter notre blog! Non, vraiment, je n’étais pas assez occupée ;-) Ok, Active Mummy en a pris un coup et mon autre projet de blog aussi. Chaque chose en son temps. Sur ce coup là, j'ai suivi mon instinct (la raison m'aurait poussé à dire que j'étais bien assez occupée). Voilà, vous comprenez un peu mon silence sur les autres fronts.
- Les week-ends durent dorénavant deux jours entiers (gras souligné parce que je crois que c'est LE truc que je n'aurais plus supporté bien longtemps en expat - j'aurais pu le mettre en police 32 et en rouge aussi) et rien que pour ça le retour en vaut la peine. On a le temps de buller, de se promener en vélo (quand il ne faisait pas encore trop froid), de profiter de la famille, de prévoir des activités au dernier moment. Nous savourons aussi tant que les enfants n'ont pas trop d'activités planifiées, car il semblerait que ça se gâte ensuite. Les week-ends prolongés ou petites vacances peuvent se planifier au dernier moment car ils ne riment désormais plus avec voyage en avion, hôtel, road-trip à planifier des mois en avance.
- Nous retrouvons aussi avec plaisir les saisons, même si j'ai l'impression d'avoir tout le temps froiiiiiid. Le temps que je m'habitue... Ça semble plus aisé pour le reste de la famille que pour moi. Bien sûr il a fallu que le radiateur du salon tombe en panne il y a quelques semaines. Adeline, tu me prêtes ta cheminée???

dimanche 12 octobre 2014

Tu sais que tu es resté(e) trop longtemps à Singapour...

... Et que tu es de retour d'expat après 9 ans quand...

- tu te tapes la honte ultime à chaque fois que tu tentes de faire un créneau en pleine rue (concept inexistant à Singapour où les stationnements se font en bataille).
- tu as oublié qu'il y a un rez-de-chaussée en France et que le 1er étage est le niveau 2 singapourien.
- tu passes 2h au supermarché à choisir entre les 50 marques de yaourts et 12 marques d'oeufs. Tu trouves ça trop pratique d'avoir les prix au kilo affichés sur chaque produit et d'avoir quelques labels pas complètement obscurs.
- tu t'attends à ce qu'on te remplisse ton sac à la caisse.
- tu fais 3 semaines de courses (produits périssables) au marché tellement tout te donne envie.
- tu dois réviser quels sont les fruits et légumes de saison, car à Singapour, tout est importé et en tant que pays situe sur l’équateur, ce que tu ne trouves pas en octobre dans l’hémisphère nord, tu le trouves dans l’hémisphère sud (ouch le bilan carbone!)
- aux premières fraîcheurs tu restes scotchée au lit dès 20h30, sous la couette. Tu n'en sors qu'en cas de nécessité ultime.
- tu retrouves une peau de crocodile, toi qui avait presque laissé tomber la crème hydratante à Singapour.
- tu passes beaucoup plus de temps à choisir ta tenue vestimentaire, après avoir soigneusement vérifié les prévisions météo. 
- tu as plus de sandales, tongs et autres nu-pieds que de chaussures fermées dignes de ce nom... Euh en fait tu n'as qu'une paire vaguement demi-saison. Là, ça urge, il va falloir faire les magasins (la bonne excuse).
- tu prends plaisir à courir entre midi et deux sans suer 1L d'eau.
- tu vas courir en short/t-shirt alors que les températures sont fraîches au point que tes co-joggeurs sont tous bien couverts... Un petit tour chez Décathlon s'impose.
- tu ne comprends pas qu'il faille attendre 3 à 4 semaines (voire plus) pour un rendez-vous médical.
- tu es surpris par la réticence des gens à parler anglais. et tu galères à retrouver Outlook, Word ou Excel avec des menus en français.
- tu écoutes, beaucoup, tu retiens des "à Singapour, c’était comme ça" histoire de ne pas trop agacer, et malgré un atterrissage en douceur, tu découvres que les différences sont plus culturelles que matérielles, et que l'expatriation t'a offert une ouverture incroyable.
- les week-end te paraissent calmes, tu as le temps de profiter, les sorties en semaine sont quasi inexistantes, et tu te demandes comment tu as survécu a une vie sociale aussi trépidante à Singapour.

Et vous, le retour, des anecdotes a partager? Allez aussi lire le billet de Desperate Expat ici, qui m'avait fait bien rigoler..

dimanche 21 septembre 2014

Vivaling: un concept révolutionnaire pour apprendre les langues étrangères (dès 3 ans!)

Il y a quelques semaines, Vivaling publiait une interview de notre famille, décrivant les exploits de notre fils traducteur mandarin dans le Yunnan: le billet Vivaling, c'est par ici (et par la même occasion, le récap sur notre escapade dans le Yunnan, c'est par là). J'ai depuis reçu beaucoup de questions sur Vivaling, et la question des cours de langues et autres écoles internationales au retour en France circule régulièrement sur les réseaux sociaux. Le point sur Vivaling, qui est pour moi une vraie révolution dans le domaine de l'apprentissage des langues.

Pourquoi Vivaling?
Pour résumer la situation: notre fils aîné a baigné de la crèche à la petite section dans un environnement bilingue anglais / mandarin. L'heure du retour en France ayant sonné, nous trouvions dommage de tout arrêter. Par ailleurs trouver des cours de langues, en particulier mandarin, ou une école internationale nous paraissait contraignant, compliqué, cher... Je vais être très honnête avec vous, si j'ai pensé à Vivaling, c'est parce que le projet a été lancé par mon ami B, pile poil l'année de notre départ. Ca tombait bien. Pouvoir bénéficier de cours avec un coach locuteur natif en ligne nous apportait une grande flexibilité. Nous avons choisi de démarrer les cours un bon mois avant notre départ alors que Petit M allait toujours à l'école à Singapour. Cela devait lui  permettre de s'habituer en douceur, sans ajouter un élément nouveau une fois de retour en France. Une stratégie payante.

Au début, il faut avoir être patient... mais une fois que ça se débloque c'est bluffant!
Avec un enfant de 4 ans, ça n'est pas évident. Première leçon, muet. Deuxième leçon, il pleure une fois terminé. Troisième semaine et les suivantes "Ni Hao" et c'est tout. Bon (Maman respire un grand coup... allez on y croit). Puis Petit M commence à nous parler de "Laoshi Sunny" entre deux leçons. Il veut la revoir. Au bout d'un mois et demi: gros déblocage, Petit M parle, et beaucoup, avec un accent parfait! Par la suite, les séances continuent dans la bonne humeur. A cet âge, les coachs respectent les envies des enfants. Si Petit M a envie de montrer ses jouets, c'est l'occasion d'apprendre les noms des véhicules ou des animaux et de raconter une petite histoire. A 4 ans, on se limite à  des séances de 15 minutes. Il y a aussi des jours sans, le coup de fatigue, le pouce vissé dans la bouche. C'est normal! Et des jours comme la dernière leçon, où Petit M avait choisi de montrer des petits animaux en bois à Laoshi Sunny qui elle avait les mêmes animaux en peluche: apprentissage de vocabulaire et petite chanson à la fin. Et imaginez, votre enfant est en direct avec une prof dans la région de Pékin!

Des cours enregistrés...
Ce qui permet de les repasser pendant la semaine. Avec le décalage horaire, les contraintes de sieste et autre, nous ne pouvons caler qu'une session par semaine (deux, ça serait mieux). Nous nous rattrapons en repassant les enregistrements vidéos tous les deux jours. La répétition... il n'y a que ça.

Le tarif, parlons-en,
J'ai pris un lot à 350 US dollars + 70 US dollars de bonus. Les 15 min de cours coûtent 7.5 US dollars. 420 USD / 7.5 USD = 56 cours. Or je n'ai paye que 350 USD / 56 cours = 6.25 USD, c'est le coût réel du cours. Si j'avais pris le lot suivant, chaque cours ne coûtait que 6 USD.
Le tarif Vivaling est encore plus compétitif si on prend en compter les enregistrements auxquels on a accès à volonté.

Pour les plus grands, des jeux et une communauté en ligne, dont nous n'avons pas encore pu profiter, mais un des plus à venir lorsque Petit M aura grandi.

On pourrait croire qu'il faut déjà avoir des bases, mais pour avoir discuté avec des parents qui ont fait le choix de Vivaling avec des enfants débutants, je peux vous dire que le résultat est tout à fait bluffant. Si le mandarin (une langue d'avenir pour le business) n'est pas votre tasse de thé, sachez que Vivaling dispose de nombreux coachs anglophones. Vivaling, ce n'est pas que pour les enfants d'expat. J'encourage tous les parents, en France, à démarrer dès la maternelle. Je trouve le concept génial.

Vivaling, site web ici et page Facebook ici et le blog qui regorge de billets passionnants ici. N'hésitez pas à tenter l'aventure, il est possible de prendre une session d'essai. Et avec un referral, vous bénéficier d'une session gratuite, si vous vous inscrivez d'ici fin Octobre (referral "Active Mummy", can, modalités bas de page ici). Mais bon, c'est pas obligé, et ce n'est pas pour ça que j’écris ce billet.

dimanche 31 août 2014

Changement de vie!

Impatriation, pour de vrai. A l'occasion, "Active Mummy in Singapore" devient officiellement "Active Mummy Back from Expat". Nous venons d'achever un mois de (vraies) vacances (!!), puis une semaine marathon de déménagement et nous voilà presque installés dans notre condo à la française: une des plus grandes copropriétés de France . Installés dans une ville où nous n'avions jamais vécu, nous sortons notre plan, demandons des renseignements et sommes (presque) toujours accueillis avec grande bienveillance. Ça fait plaisir. A Singapour, question de culture et de densité de population, nous avions complètement oublié à quel point un "bonjour" au coin de la rue ou quelques mots échangés avec un commerçant sont agréables.
On a bien fait de se ressourcer avant d'attaquer les choses sérieuses vu ce qui nous attendait. Il fallait bien quelques petites (més)aventures qui nous font déjà rigoler:
- un container arrivé pile-poil un mois après le départ du bateau. On a apprécié. Sauf qu'à 10h30 on l'attendait toujours, ils nous avaient oubliés mais on rattrapé le coup à 14h, avec un chargement vidé et nos (quelques) meubles remontés à 18h30. Je n'y croyais pas.
- des cartons, des cartons, des cartons (119) à vider, ranger... allez on en garde pour le reste du mois de septembre (voire plus).
- des visites à gogo chez Ikea (5 fois) et autres magasins de meubles ou chez Casto (et c'est pas fini). On avait beau se dire qu'on prendrait tous sauf une Billy... paf, ces étagères sont pratiques quand même. Finalement pas une, mais deux.
- un atelier huilage de surface bois / plan de travail la chambre.
- la tuyauterie de l'évier qui fuit, vu ce qu'on a retrouvé dedans, on s'est vraiment demandé ce que nos locataires avaient fait. Heureusement que Superchéri a réussi à régler le problème, le 3ème jour, alors que je le sommais d'appeler un plombier.
- un frigo livré neuf qui ne marchait pas. Evidemment, nous avions fait le plein de courses en attendant qu'il démarre, il a fallu tout recaser en urgence. Monsieur Darty a ceci dit été parfait dans le suivi du remplacement du frigo. Ils ont même failli nous en livrer deux en remplacement.
- un plein de courses, donc, fait avec les enfants (en vacances), même qu'on s'est dit "vive la livraison à domicile ou le drive" à l'avenir. Entre les choix cornéliens que l'on ne connaît pas à Singapour sur quels yaourts ou café choisir parmi 50 variétés, et les enfants qui essayaient d'attraper tout ce qui dépasse dans les rayons: c'est clair, plus jamais avec les (deux) enfants.
- une box internet qui ne sera connectée que dans une semaine car il faut que le monsieur de la box vienne connecter à la maison et pas de dispo avant. Vive la promo de la rentrée :-)
- une garde-robe à renouveler: entre les pulls qui ont plus de 10 ans (et datent donc de notre période étudiante) et les costumes à acheter because retour au sièges (inutiles à Singapour), une matinée de shopping n'était pas de trop.
- la sécu qui nous demande de repasser quand nous aurons nos bulletins de salaire de septembre (genre "ah mais vous venez beaucoup trop tôt"). On fait durer le plaisir en gardant la CAF pour la fin.
- un délai moyen de 2-3 semaines pour un rendez-vous chez un médecin et donc pouvoir déclarer un médecin traitant ("hé oui ma petite dame, ils partent tous à la retraite, alors vous comprenez, le Dr G ne prend qu'un nouveau patient par semaine").
Malgré cela, pas moins de 3 dîners retrouvailles cette semaine là, une adaptation en crèche familiale pour Petit A qui s'est super bien passée, et surtout nous étions contents de poser nos valises enfin chez nous. Pleins de projets pour la rentrée, des week-ends en partie déjà remplis. En résumé, heureux d'être rentrés, un vrai changement de vie pour nous. Impatriation après 9 ans = nouvelle expatriation?

Bonne rentrée à tous!

lundi 14 juillet 2014

Tourbillon...

Depuis notre soirée de départ le dernier samedi de juin, en compagnie de nos amis réunis, le temps s'est accéléré. Nous terminions juin sur notre garage sale, les farewell de nos amis, et la nôtre, dans un endroit que nous affectionnons tout particulièrement: le toit paysager du barrage de Marina Bay, lieu rêvé pour un pique-nique chic avec vue sur le centre-ville (et: des douceurs salées préparées par nos amis, fromages affines du Fromager commandés sur le Petit Dépôt, pain Tiong Bahru Bakery, 250 macarons préparés de mes petites mains, champagne... what else?). Organiser notre farewell trois semaines avant le départ nous auras au moins évité de verser un torrent de larmes... je me réserve le vol de vendredi soir pour ça.
Et rangement, tri, inventaire = le déménagement physique: LE truc relou qui m'aura valu quelques insomnies par crainte de ne pas être prêts à temps... oui bosser et garder une vie sociale remplie et bloguer jusqu'au bout = on range et on tri le week-end pendant les siestes des enfants, pendant les pauses dej, la nuit (!). Là, on ne rêve plus que d'une chose: vendredi soir, départ pour la France: le grand ouf!
Ces dernières semaines, "les derniers":
- "accouchement" de notre projet, le Complexe Sportif de Singapour (Singapore Sports Hub)... project of a lifetime? Celui qui, en tout cas, nous aura fait prolonger l'aventure singapourienne de 4 ans. Accouchement long et difficile: mais quelle satisfaction de voir le bâtiment prendre vie, et de laisser une trace aussi tangible (après deux autres condominiums): dans des moments comme ça, je comprends pourquoi je travaille dans la construction, et franchement, c'est plus fun que de brasser des millions dans la banque!
Feu d'artifice au SportsHub (photo SportsHub Facebook)
- farewell, farewell et farewell, nous ne sommes pas les seuls à partir, beaucoup de nos amis font leurs valises...
- dernière messe à la paroisse francophone de Singapour.
- derniers déjeuners et diners avec mes collègues, un dernier chili crab et bien sûr du durian sur Geylang Road.
- derniers repas dans nos restos favoris: Din Tai Fung, Sushi Tei... un regret le temps nous aura manqué pour retourner chez Lagnaa. Denier diner au Canopy Cafe (Golf de Marina Bay), à Satay by the Bay (food court de Garden by the Bay)
- petite virée à Legoland, pour le plus grand plaisir des garçons. La première et la dernière.
- derniers barbecue avec les juillettistes de la paroisse.
- dernier pique-nique familial au Jardin Botanique.
goûter de départ des enfants à l'école.
- un dîner sublime chez JAAN (là aussi le premier et le dernier), offert par nos amis: on ne pouvait rêver mieux comme cadeau de départ. Singapour a nos pieds, depuis le 70eme étage du Swisshotel. P... J’ai failli la lâcher là notre larme.
- dernier tour en vélo de Marina Bay, pour prendre des photos en mode "avant (2006)/après (2014)"... je vous réserve un billet sur le sujet plus tard. Tour qui s'est conclu par le feu d'artifice sur Marina Bay à l’occasion des répétitions de la Fête Nationale singapourienne. Pour notre dernier samedi à Singapour. Rien que ça.
Dernier, dernière... j'en oublie... Heureux de rentrer... mais cette page, on va la tourner le cœur serré. Neuf années : notre premières années pro, des projets uniques, des voyages, les débuts de notre vie de couple, nos enfants... On s'est promis de revenir dans quelques années montrer à nos garçons ou ils sont nés.

mardi 1 juillet 2014

Le grand tri... ou la joie des "garage sale"

Un déménagement est toujours le meilleur moment de faire le tri. En 9 ans à Singapour, on peut dire que l’on a accumule du bazar. Se débarrasser de ses affaires en plein mois de juin, probablement la période ou l’offre excède le plus la demande n’est pas simple. Quelques éléments à savoir:

1. Proposez le juste prix: le but est de vous débarrasser, personne ne se déplacera pour quelques dollars d’économie, sauf si, à la limite, vous vendez un article trendy neuf encore dans sa boite (genre une tablette ou un téléphone dernier cri). N’oubliez pas que pour un meuble volumineux coutera à votre acheteur au minimum 50 dollars de plus pour le transporter, et qu’il vous en coutera aussi pour vous en débarrasser (pas d’encombrants à Singapour). Pensez aussi en vous installant à Singapour que ça risque d’être du gâchis d’investir dans un canapé a 2000 dollars si vous ne l’emportez pas dans votre déménagement… vous en retirerez une maigre somme lors de votre départ.

2. Postez vos annonces dans les bons forums: les plus efficaces ont été pour moi Gumtree, le groupeFacebook Classified - Expat Wife, le groupe Facebook de mon condo et de mon quartier, et dans un deuxième temps Craiglist (pas du tout user-friendly) et Singapour Nanas ou Singafrog. Il est vraiment intéressant de vous concentrer sur les forums / groupes de votre quartier car les acheteurs ne sont pas forcément motivés pour traverser Singapour. Gumtree marche très bien pour les meubles pourvu que le prix soit juste. Votre acheteur vous demandera probablement un rabais en raison du transport (même si votre prix est déjà ajusté).

3. Prenez de belles photos: j’ai fait un flop initialement en prenant des photos à la va-vite avec mon téléphone portable. Dès que j’ai reposté avec de belles photos, j’ai commencé à recevoir des demandes à la pelle.

4. Négociation, les différences culturelles: un acheteur occidental ne vous contactera que si votre prix est juste et ignorera un prix trop élevé, tandis qu’un acheteur asiatique négociera coûte que coûte, même pour gratter quelques dollars. Au-delà de la négo, je crois que je pourrais faire une analyse sociologique des différents profils d’acheteurs (ceux qui vous demandent des rendez-vous impossibles, les sympas qui arrondissent au-dessus car vous vendez pour une asso caritative, ceux qui rechignent pour quelques dollars de plus alors que vous leur laissez 30 livres pour une somme dérisoire et qui se permettent d’être désagréables, ceux qui ne sont intéressés que par vos merdouilles, ceux qui vous demandent un rabais alors qu’ils ont eux-mêmes propose le prix, ceux qui font les super-intéressés genre « je fais venir une camionnette dimanche » puis ne donnent plus de news). 

5. PAPS “premier arrivé, premier servi” (ou FCFS: “first come first served”): n’autorisez les réservations que pour les gros articles ou les lots, en vous assurant du sérieux de votre vendeur (celui qui vous confirme direct quand et comment il récupère les articles). Au début des ventes je réservais des articles en faisant naïvement confiance à des acheteurs qui ne se sont jamais manifeste.

6. L'acheteur se déplace ou organisez un rendez-vous a un lieu qui vous arrange, sinon vous êtes à la merci d'un tas d'abus venant d'acheteurs peu motives. Je n'ai accepté que les rendez-vous à la maison ou à côté de mon travail.

7. Concentrez vos ventes, organisez une “garage sale”: une fois les annonces postées, c’est le bal des SMS, whatapps et autres “MP” Facebook pour demander des infos et prendre des rendez-vous pour récupérer les affaires (et faire face à des acheteurs qui ne viennent jamais). C’est chronophage, et ça peut être plus efficace d’organiser une après-midi de vente lors de laquelle vos acheteurs récupèreront les objets de leurs rêves, sur le principe du FCFS. Nous avions mis des annonces dans le condo et différents forums, ça a été un succès!

8. Donnez, donnez, ou vendez pour une bonne cause: les possibilités sont nombreuses, à commencer par donner des affaires a votre helper et à payer l’envoi aux Philippines par exemple. Vous pouvez aussi vendre vos articles au profit d’une association. Nous avons choisi de verser le produit de la vente à l'association ANAK-TNK qui s'occupe d'enfants aux Philippines (Manille). Une façon de clôturer nos presque 9 années à Singapour de façon utile et solidaire (plus de S$1800 levés).

... je suis bien contente de ne pas déménager plus souvent!

lundi 16 juin 2014

Apéro chez Gontran Cherrier!

Il y a maintenant plus de 2 semaines que les blogueurs francophones de Singapour étaient invites chez Tiong Bahru Bakery ("TBB") avec Gontran Cherrier lui-même! Déjà fan des produits, je me suis débrouillée pour me rendre disponible, ce qui était loin d'être gagné. Il m'arrive de traverser la ville avec les enfants pour les y amener prendre un goûter, et nous prenons notre déjeuner dominical en moyenne 2 fois par mois chez TBB. Au point que je me suis déjà retrouvée confrontée à Petit M hurlant et me tirant de tout son poids par le bras alors que nous passions devant la boutique (un jour ou nous avions décidé de déjeuner ailleurs): "Mamaaaaaaaan, je veuuuuuuux un sandwich au jambon!!!!". Et les croissants de Gontran sont mes préférés à Singapour. Petit luxe gourmand à Singapour, qu'il sera bientôt plus facile de satisfaire en France. 
Revenons-en à la rencontre. Nous avons eu droit à 2h en petit comité (7 blogueurs) avec Gontran, qui répondait sur fond d'ambiance décontractée à nos questions tout en nous faisant gouter ses spécialités. Gontran est normand d'origine (un bon point!), issu d'une famille de boulangers. Il ouvre sa première boutique à Paris en 2010, et il en a actuellement 12 (4 en France, 5 au Japon, 3 à Singapour et bientôt en Corée, en Australie, en Afrique du Sud...). Gontran est aussi juré dans l'émission "La meilleure boulangerie de France" sur M6 en France. Bref, un boulanger de talent, doublé d'un entrepreneur à succès et une star médiatique. Malgré tout, nous avons en face de nous quelqu'un qui a garde les pieds sur terre, accessible, sympathique, plutôt beau gosse (le parti rêvé, quoi, sauf que son cœur est déjà pris, mesdames).
Gontran nous explique ses challenges: l'adaptation de la fermentation afin d'obtenir une croute plus épaisse qui résiste a l'humidité, l'import de certains produits, la difficulté de fidéliser le personnel. Ses choix, comme celui d'ouvrir des boutiques en Asie, une région du monde ou la culture culinaire l'attire. Dans tout ce qu'il nous raconte, on sent l'amour du bon produit.
Nous avons la chance de gouter plusieurs de ses produits: sandwich jambon beurre, quiche poulet tomate poireaux, un pain hamburger à la mélasse et à la coriandre garni de saumon fumé et cream cheese sur lit de roquette, et une focaccia jambon fumé, fromage, tomates cerise et roquette. Venons-en au sucré: tarte au citron, coulant au chocolat sur une base craquante au sablé, kouign amann et croissant.
Et moi, j'ai retenu une chose: Gontran Cherrier, il aime (et fait) ses croissants "croquants à l'extérieur, moelleux à l'intérieur et qui se déroulent". Ça tombe bien, moi aussi. Ce croissant-là, c'est un peu une madeleine de Proust, et je suis prête à traverser Singapour pour le déguster!

Articles publiés par les autres blogueurs présents à la soirée:
- chez Carine, c'est ici.
- chez Aurore, c'est ici.
- chez Eva, c'est ici.
- un billet que j’avais publié il y a un an et demi, c’est ici.
Page Facebook de Tiong Bahru Bakery c'est ici.

mardi 3 juin 2014

Randonnée familiale dans le Yunnan!

Notre dernier voyage en Asie avant le grand départ de Singapour... autant dire qu'on ne voulait pas se rater. Nous souhaitions du dépaysement et du grand air. Voilà des années que l'idée d'un voyage dans le Yunnan, en Chine, cette région au nord de la Birmanie, voisine du Tibet, me trottait dans la tête, puis l'enchainement de grossesses et petits bébés, avec à l'époque pas de vol direct, ce qui compliquait l'affaire, avait mis notre projet en suspens. La bonne nouvelle c'est que la low-cost Tiger Airways a ouvert une ligne Singapour-Lijiang (semaines alternées: mardi et samedi semaine 1; jeudi semaine 2). Parfait pour nous qui voulions éviter le long transfert Kunming-Lijiang ou Kunming-Dali. Nous sommes partis un jeudi et rentrés un samedi. Au programme (itinéraire clic ici):
Jour 1: Dali
Apres un atterrissage en début d'après-midi à Lijiang, nous prenons un taxi qui nous amène à Dali (environ 2h45), et nous nous promenons tranquillement dans la vieille ville. Nuit à l'hôtel Su Mu (ici), impeccable en famille (propre, deux grands lits sur une plateforme bois proche du sol).
Dali et environs
Jour 2: Dali
La ville se réveille doucement... à notre grande surprise, impossible de trouver un petit déjeuner avant 8h30 (avec des enfants lève-tôt...). La matinée est consacrée à la visite de la vieille ville de Dali, une petite grimpette sur les remparts, le marché avant de déjeuner dans la rue des raviolis vapeurs et une soupe que nous commanderons en montrant du doigt. Les enfants sont ravis. Nous constatons très vite que nos têtes blondes se font prendre en photo sans vergogne par les chinois. Nous louons des vélos dans l'après-midi pour nous rendre au site des Trois Pagodes et du temple Chongseng, un complexe dans lequel nous passerons presque deux heures. Petit M nous pose plein de questions sur les Bouddha, veut savoir le nom de chaque statue (euh...). Visite très sympa. Nous terminons à Dali en soirée. Nuit à l'hôtel Su Mu.

Jour 3: Randonnée dans les Monts CangShan (avec agence Amiwa)
Apres avoir fait connaissance avec notre guide français, Mathieu, nous prenons la route pour visiter un marché au Nord du Lac Erhai. Zéro touriste, 100% authentique. Evidemment, les garçons ne passent pas inaperçus. Nous prenons un bol de nouilles, petit déjeuner local, avant de repartir pour les Mont CangShan, départ de notre rando. Une mule nous attend, pour le plus grand plaisir de Petit M, qui fera toute la montée sur son dos (un bon 500/600m de D+ sur un peu plus de 3km, tandis que Petit A sera porté). Apres un déjeuner (avec vue sur le lac Erhai!), Petit M marche courageusement les 10km restants, motivé par la redescente en téléphérique (il nous épaté !). Une belle journée! Petite anecdote... après le diner, nous avions envie de déguster les mangues achetées au marché. De retour à l'hôtel, nous nous retrouvons face au proprio qui ne parle pas anglais. Petit M, pourtant timide, a tellement envie de manger sa mangue, qu'il demande une assiette en mandarin... devant le proprio bluffé! Nuit à l'hôtel Su Mu.
Shaxi et environs
Jour 4: Weishan  (avec agence Amiwa)
La matinée est consacrée à une marche sympa dans les Monts Weibaoshan, parsemés de temples taoïstes (petit M est troublé par l'absence de Bouddha...). Nous tombons ensuite sous le charme de la vieille ville de Weishan, ou les touristes sont rares. 3h30 de route nous attendent pour nous rendre à Shaxi ou nous dormirons au Centre Culturel, une maison traditionnelle pleine de charme.

Jour 5: Shaxi (avec agence Amiwa)
Le dépaysement se poursuit dans le village de Shaxi tout aussi traditionnel et authentique, encore relativement préservé du tourisme car un peu excentre. La petite surprise au petit déjeuner, c'est le mini pot de Nutella apporté par Mathieu, qui ravit les enfants, en mal de petit déjeuner occidental. La journée est consacrée à une marche dans les Monts Shibaoshan et ses temples bouddhistes "accrochés" à flanc de montagne. La configuration du site est exceptionnelle. Au retour, nous flânons avec plaisir dans Shaxi. Nuit à Shaxi, au centre culturel.
Gorges du Saut du Tigre
Jours 6 & 7: Gorges du Saut du Tigre (avec agence Amiwa)
LA rando tant attendue! Les Gorges du Saut du Tigre, ou coule le Yangtze, sont officiellement les plus profondes au monde (il semblerait en réalité que plus haut sur le Mékong les gorges soient un poil plus profondes). Apres un départ tranquille de Shaxi, nous arrivons à Qiaotou (un peu plus de 2h de route), ou, après le déjeuner, nous retrouvons la mule qui sera le compagnon de route de Petit M pour deux jours. Petit A est confortablement installé dans son Manduca. Dès les premiers pas, les paysages sont prometteurs. Petit M est extrêmement à l'aise sur sa mule, qu'il ne veut plus quitter. La première étape de 6km (environ 350/400m de D+) est avalée assez rapidement. Nous avons le temps de profiter d'une fin d'après-midi a la Guesthouse Naxi Family, extrêmement sympathique (et ou Petit A et Petit M se feront un copain chinois de 3 ans qui avait plein de jouets).
Le lendemain matin, nous partons de bonne heure, à dos de mule pour Petit M. La montagne du Dragon de Jade, enneigée, nous fait face de l'autre côté. Paysages extraordinaires. Nous grimpons patiemment les "28 tournants", presque 500D+, et après une courte descente, nous continuons en surplombant les Gorges. Peu de touristes font cette rando, ce qui la rend d'autant plus agréable. Nous marchons un peu plus de 14km ce jour-là, et terminons la journée des souvenirs plein la tête. Nous nous prenons à rêver de plein de randos avec les enfants... avant de se rappeler que les conditions sont particulièrement idéales ce jour-là (mule pour Petit M...). Apres cette belle journée, nous repartons pour Shuhe, a côté de Lijiang, ou nous dirons au-revoir, et un immense merci à Mathieu qui a rendu ces 5 jours de rando inoubliables. Nous logeons à The Bivou à Shuhe.
Lijiang et environs
Jour 8, 9 & 10: Shuhe / Lijiang / Baisha
Pour les 2 derniers jours et demi, qui sont aussi synonymes de dernier voyage en Asie (et accessoirement nous fêterons aussi nos 6 ans de mariage) nous avons opté pour un hôtel de charme plutôt confort (et un peu au-dessus de notre budget habituel), The Bivou, avec un excellent petit déjeuner. Le staff parle anglais, fourni des cartes pour les balades, etc, ce qui nous sauve la vie sans guide.
Nous passons une journée complète à Lijiang, "la Venise de l'Est", classée au patrimoine mondial de l'Unesco. La ville est superbe et sa réputation n'est pas volée. Malheureusement, elle est envahie de touristes (chinois) et de boutiques faites pour eux. Nous y étions un jeudi, avons démarré tôt, ce qui nous a permis de profiter d'un peu de tranquillité. C'est très sympa de rester jusqu'au coucher du soleil pour admirer les lumières de la ville.
Le lendemain, nous louons des vélos et faisons une grande balade de plus de 20km (qui nous mènera à 2700m!) vers Baisha, un village encore préservé, puis le monastère Yufeng, ou un bouddhisme tibétain semble être pratiqué. Nous passons la fin de la journée à Shuhe, qui devient assez touristique, tout comme Lijiang.
Le dernier jour, nous nous promenons dans les rues de Shuhe, notre vol étant en début d'après-midi.

Quand on demande à Petit M ce qu'il a préféré pendant les vacances? "La mule" et en deuxième? "Mathieu" (notre guide!). Merci Amiwa !

Côté pratique: Kid-friendly? Oui, sous certaines conditions!

(1) Voyager en Chine n'est pas simple à cause de la barrière de la langue. Dans une région aussi reculée de le Yunnan, lorsque l'on voyage avec des enfants, ça peut devenir source de plans galères en tout genre... et pourtant, nous avons des km de voyages à notre actifs et ne sommes pas des parents particulièrement stresses en voyage! Pour ce voyage, nous avons opté pour 5 jours de rando avec l'agence Amiwa, qui nous avait été recommandée par un ami à Singapour. J'avoue avoir été hésitante avant de partir car nous ne passons jamais par des agences habituellement, et ça représente, il est vrai, un petit budget (sachant que c'est la seule agence qui nous proposait une prestation complète, à relativiser donc). Nos doutes se sont envolés très rapidement. Tout était parfaitement organisé, de manière super pro (transport, activités, matériel...), nous avons toujours merveilleusement bien mangé (en faisant confiance a Mathieu pour la sélection des restaurants et des plats), et le plus important, cela correspondait exactement au type de vacances que nous aimons. Si vous comptez aller dans le Yunnan, contactez Amiwa sans hésiter (site web ici). Jean-Yves (responsable de l'agence) vous fera une proposition personnalisée. Tout type de prestation, du séjour familial au trek de haute montagne d’une dizaine de jours.

(2) Altitude et jeunes enfants: guidelines fiables ici. Nous avons du coup zappé Shangri-La sans trop de regret ayant entendu 2-3 histoires pas forcement très agréables de petits qui ont été malades à cause de l'altitude. Nous ne sommes pas allés au-delà de 2700m avec nos jeunes enfants.

dimanche 1 juin 2014

Frères...

Petit A, c'est le 弟弟 dì dì ("petit frère" en mandarin) de Petit M. En français, nous avons transformé ça en "titi". Depuis la naissance de Petit A, son grand frère prend soin de lui, aime le prendre par la main, craint qu'il ne se coince les doigts dans l'ascenseur ou tombe quand il court. Quand Petit A ne veut pas manger, il a bien compris que ça fait enrager ses parents qu'il accepte une cuillerée venant du grand frère et refuse celle de Maman. Evidemment, deux garçons, ils se chamaillent aussi, se tapent, se pincent ou se poussent parfois, pour une petite voiture ou autre jouet. Nous nous sommes aussi rappelé nos inquiétudes, avant la naissance du deuxième, les instants parfois épuisants (ils sont actifs!), mais quand on voit cette complicité, les doutes disparaissent, et on a juste envie de dire merci!

dimanche 4 mai 2014

Enfants du Mekong Singapour: des moyens concrets de les soutenir (et vous n'aurez plus d'excuses!).

En arrivant à Singapour, il est probable que vous ayez entendu parler de l’association Enfants du Mékong, créée en 1958 par un dentiste français basé au Laos. Aujourd’hui, on connait surtout l’association pour ses programmes de parrainage auprès d’enfants, sur toute la région Asie du Sud-Est. Quelques points pour mieux connaitre l'association et ses actions:
Le parrainage, qu'est-ce que c'est concrètement?
Le parrainage est une façon on ne peut plus concrète de contribuer à l'éducation d'un enfant. Pour un montant variable selon que vous parrainez un écolier ou un étudiant, vous accompagnez de façon individuelle votre filleul(e). Votre don mensuel couvre ses frais de scolarité et parfois une aide ponctuelle a sa famille. Un moyen d'offrir un avenir à ces enfants qui seraient autrement destinés à aller travailler dans les champs dès leur plus jeune âge. Votre filleul vous écrira plusieurs fois par an, une belle façon de créer des liens. 

Les programmes de développement?
Outre le parrainage, EDM soutient de nombreux projets sur la région. EDM Singapour lève cette année des fonds pour deux projets aux Philippines:
- Contribution au financement de la "Sagesse", un nouveau centre accueillant 115 enfants handicapés à Manille.
- Reconstruction de maisons dévastées par le typhon Hyaian, rachat de bétail pour que la population puisse retrouver son autonomie. 
D'une manière générale, les programmes de développement concentrent leur actions sur l'accès à l'éducation, l'accès à l'eau, la sante et la nutrition ainsi que le développement économique durable. Plutôt que de transfuser des populations avec de l'argent, il s'agit d'une véritable action sur le long terme en relation avec un responsable local compétent, dont le but est de permettre aux populations d'acquérir de l'autonomie.

Comment soutenir EDM?
-> Bien sûr, le parrainage est la première option à laquelle on peut penser. N'oubliez pas au passage que votre don est déductible d'impôts, ainsi un don de 24 euros mensuels ne vous en coutera que 6 euros.

-> En réservant des billets pour la représentation du 31 mai à l'Alliance Française, des Liaisons Dangereuses, montée par The Theatre Factory, au tarif de S$100. S$61 par billet seront reversés a EDM. Hop hop hop, on clique ici et on réserve. On passe une bonne soirée tout en soutenant une action concrète d'EDM!

-> En achetant le livre de cuisine "Idées Gourmandes", un ouvrage que je me suis empressée de me procurer. Plus de 200 recettes bilingues français-anglais, un semainier plein d'idées de menus pour les enfants. Version anglaise pratique si vous avez une helper qui cuisine pour vous, ou tout simplement pour connaitre les traductions des ingrédients. Un cadeau sympa pour des singapouriens qui aiment la cuisine française de tous les jours. Et par-dessus tout, quand on a passé quelques années à Singapour, on retrouve avec plaisir les recettes de ses copines car le nom du contributeur est indiqué sous chaque recette. Un must-have pour vous ou pour offrir! On le trouve en ligne sur Le Petit Dépôt, et aussi chez Quartier, chez Small @ Cluny Court ou chez Château de Sable @ Tanglin Mall.

D’une manière générale, pour en savoir plus sur l’association, je vous encourage à visiter le site web Enfants du Mékong ici, ou le blog Enfants du Mékong Singapour ici.

Photos extraites du blog Enfants du Mékong.

lundi 14 avril 2014

Impatriation, première check-list!

Depuis quelques semaines, chaque lundi en milieu de matinée, le verdict est posé... crazy week. Crazy weekSSSS... ou l'art de jongler entre la livraison de projet, les enfants, le sport, les engagements (blog, paroisse)... bref business as usual... puis comme si ça suffisait pas, j'en profite pour réfléchir au lancement d'un nouveau blog, avec en plus l'organisation de nos dernières vacances en Asie, et surtout la préparation du retour en France. Countdown, que je vous avais dit ici. Je vous le dis d'avance, 3 mois pour tout préparer, c'est un peu le minimum à prévoir si vous avez une vie de maman hyperactive complètement cinglée bien prenante. Voilà ce qu'il faut caser en plus du reste (d'autant plus que n'ayant jamais travaillé en France notre impatriation est... une expatriation en fait!):
1. Le logement: ouf, nous récupérons notre appartement. Le logement, c'est la base. Allez voir la case scolarité. Sans adresse, pas d'inscription à l'école, pas de pré-inscription même sur liste d'attente en tout genre, la mairie ne pourra rien faire pour vous. Sans adresse, vous n'existez pour aucune administration française, qu'on se le dise! 
2. Le travail: organiser des entretiens téléphoniques ou par visio pour le boulot... ca va pas tomber tout cuit, hein! Et encore, dans notre cas, il s'agit de mobilité interne (parce que la sinon, 3 mois, vous êtes hors délai). Décalage horaire, interlocuteurs moins presses que vous, etc. Sans compter des discernements en pagaille sur le contenu du travail, l'équilibre pro/perso et tutti quanti. Pas d'aller-retour prévu pour des entretiens dans notre cas, mais ça peut s'avérer indispensable en cas de mobilité externe.
3. Le déménagement: commencer à vider les placards. Lister ce qu'on peut vendre tout de suite pour faire de la place, ce qui sera à vendre au dernier moment, de ce qui sera à donner. Penser que ça sert à rien de ramener tous les meubles du salon, qu'on a envie de changer (et qu'on économisera sur le déménagement). Trier prend déjà du temps, mais alors répondre aux messages, prendre des rendez-vous avec les acheteurs, etc., je n'en parle pas. Anticiper permet d'éviter le stress de dernière minute, et d'envisager les rendez-vous avec les déménageurs sereinement, en ayant les idées claires sur ce qui part ou pas.
4. Scolarité: sans adresse, vous ne pouvez inscrire vos enfants, c'est la base. Découvrir le 1er avril (non, ce n'est pas un poisson) qu'on a jusqu'au 11 avril pour faire parvenir le dossier, check. Je vous rassure, il y a des possibilités d'inscription plus tardives, mais autant éviter quelques difficultés administratives supplémentaires. Penser à demander un certificat de radiation a l'école à Singapour, et au préavis pour les désinscrire et récupérer la caution avant de partir.
5. Garde des (jeunes) enfants et périscolaire: en plein dedans! Sans adresse, c'est encore pire que pour la scolarité. Sans boulot, n'en parlons pas (une attestation de l'employeur est requise). Ouf nous cochons les bonnes cases. 3 mois, je vous disais: minimum! La recherche de place en crèche: il vous faudra sortir votre plus belle plume et rédiger des lettres de motivations (si!). Pas demandé explicitement, mais seul moyen d'expliquer notre situation qui ne rentre pas tout a fait dans les cases des formulaires. Se renseigner sur les places réservées aux enfants de collaborateurs. Découvrir qu'il existe crèches municipales, crèches d'entreprise, micro-crèches, crèches familiales, crèches associatives (et essayer de comprendre les subtilités). Se plonger dans les arcanes des assistantes maternelles (dont la liste est fournie avec numéro de téléphone, mais pas d'email... mais rien ne nous arrête même avec 10,578km de distance et 6h de décalage horaire), garde partagée, nounous, baby-sitter et autres. La garde des enfants, sans doute la question la plus épineuse en ce qui nous concerne. A savoir, les commissions d'admission en crèche ont lieu en avril-mai. On nous a fait comprendre que pour un enfant de deux ans (et un cas de retour d'expatriation) nous avions une chance (aussi infime soit elle)... pour un nourrisson, ça n'aurait même pas été la peine d'y penser.
6. Rendez-vous médicaux: programmer ceux à faire avant de partir, comme terminer des séries de vaccinations pour les enfants, le dernier rendez-vous chez le dentiste qu'il sera galère d'obtenir dans des délais corrects en rentrant.
7. Passeport: presque 9 ans d'expat, ça veut dire qu'on rentre avec un passeport presque expiré. On s'empresse de le renouveler avant de rentrer. Les démarches sont plus aisées à Singapour, quand même.
8. Plaisir: se prévoir sorties (avec les amis que l'on verra moins dans 3 mois), dernières virées dans la région et continuer à en profiter comme avant. Ne pas s'arrêter de vivre pour autant.
9. Vacances: il est fortement conseillé de prendre un break avant de rempiler. Décompresser pour mieux repartir. Régler les dernières démarches administratives, aménager son logement, tout en gardant du temps pour de vraies vacances. Pourquoi pas un tour de France de la famille et des amis?
10. Rêver (si!), a tous les trucs sympas qu'on va retrouver.

Alors ami(e) futur(e) impatrié (e) dès maintenant tu notes les trois règles de base: 
#1: 3 mois avant le retour (minimum), 6 mois si en recherche de job, tu prépares ta check-list! Ça t'évitera beaucoup de stress, même si c'est possible de déménager en 15 jours.
#2: ta priorité absolue, te mettre à la recherche d'un logement.
#3: d'une bonne dose de patience et de zénitude, tu t'armeras.

Bref, mieux vaut être un minimum organisé! Un groupe Facebook ou il faut s'inscrire, c'est Expats Nanas: back to France (ici), merci Isa!

Et de mon côté, je risque d'être un peu moins bavarde ici avec un ou deux billets mensuels au lieu de quatre ou cinq, en attendant la reconversion de mon blog vers "Active Mummy Back from Expat"! et la naissance d'un autre projet sur lequel je travaille.

mardi 8 avril 2014

Geneviève: Les Mompreneurs en Ligne

Geneviève et moi sommes rentrées en contact via nos blogs il y a un petit moment déjà. Suite à une rencontre manquée à Singapour au détour d’un voyage de Geneviève et sa famille en Asie, j’ai continué à suivre ses aventures de mampreneur !
                        
Présentation: 
Je suis Geneviève, née en Belgique, nomade et entrepreneure dans l’âme : j’ai vécu en Irlande, au Canada, en France, en Italie et en Espagne. Je suis passionnée de la vie, du voyage et des rencontres. J’ai rencontré mon compagnon de route parfait et nous avons 2 enfants merveilleux qui ont 3 nationalités !

« Mampreneur », c’est le cœur de ton business ! Quel a été ton cheminement pour créer les Mompreneurs en Ligne ?
 J’ai travaillé pendant 10 ans dans le secteur pharmaceutique, ce qui m’a amené à voyager beaucoup et à vivre dans différents pays. En 2008, je vivais au Canada et j’ai rencontré une personne clé pour moi qui était MOMpreneur et m’a vraiment donné envie de me lancer dans l’entreprenariat. Elle m’a parlé de liberté, de choix de vie, de choix de mes horaires de travail, de choix de mes clients et tout cela raisonnait juste dans ma tête comme si j’avais trouvé un trésor, j’avais compris que je voulais devenir entrepreneure. Au même moment, je suis tombée enceinte et je suis donc devenue maman et entrepreneure en même temps. Au début, je travaillais dans mon domaine d’expertise mais très vite j’ai senti que je voulais me diversifier dans mes activités. Je me suis formée et j’ai ensuite commencé à donner des cours d’éveil musical en anglais et des formations en développement personnel qui ont révélés en moi l’envie de vivre de mes passions à 100%. Je suis devenue blogueuse et coach de vie pour aider les femmes à découvrir leurs talents. En janvier 2014, j’ai décidé de créer des formations en ligne pour les femmes qui souhaitent devenir entrepreneure vivant des leurs talents. Aujourd’hui, mon quotidien est absolument aligné sur mes rêves. Je crée du contenu de formation pour d’autres personnes et pour moi-même, j’écris des articles sur des sujets qui me passionnent et je fais du coaching de vie. Toutes ces activités sont basées sur mes passions et me permettent de vivre de mes passions.

En quoi consiste la formation que tu proposes sur ton site ?
J’ai développé une méthode pour les femmes- les mamans qui souhaitent se reconnecter à leurs talents et ensuite créer un blog ou un business en ligne pour toucher un public plus large pour diffuses ces talents et leur permettre d’en vivre confortablement.
Dans la première partie de la formation, je propose des outils pour se reconnecter à son positivisme, à sa créativité, à son imagination et à ses passions tout en définissant des objectifs précis et clairs de vie et de Mompreneur.
Dans la deuxième partie de la formation, je transmets la méthode S.A.P.P qui se composent de techniques pour apprendre à créer un site/ blog de qualité, utiliser les plateformes de vente sur internet et les partenariats pour promouvoir ses talents, faire exploser ses ventes pour avoir une activité d’entrepreneure à succès.

« Vivre de ses passions », c’est la base de la formation que tu proposes, qu’aurais-tu envie de dire à celles et ceux qui pensent que c’est impossible ?
Vivre de mes passions était un rêve qui me semblait impossible il y a de cela 2 ans. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont prouvé que c’était possible, des personnes qui alliaient passion, mission de vie et marketing.
J’ai compris que la base pour vivre de mes passions c’était de changer mon état d’esprit et de commencer à croire en moi, croire en mes projets, croire que mes talents étaient des cadeaux que je pouvais offrir aux autres et recevoir en retour une rémunération.
Lorsque j’ai commencé à tout mettre en place pour vivre de mes passions et que j’ai vu que j’y arrivais en quelques mois, ma vie est devenue tellement agréable et pleine de sens que j’ai souhaité aider d’autres femmes à croire en elles et en leurs rêves.

Hobby ou réel boulot (ou les deux!)? 
Au début, c’est un hobby, on a des passions qui sont en général liés à des talents et plus on les pratique, plus on devient expert. On peut alors commencer à enseigner ses passions aux autres. Par contre, la rémunération ne vient pas tout de suite et peut ne jamais venir si on n’apprend pas à vendre ses talents ou si on ne se donne pas la valeur adéquate. Il faut donc allier développement personnel et développement de business pour arriver à transformer un hobby en réel boulot.
Ce que je peux dire c’est que tout le processus et l’apprentissage donne énormément de sens et d’énergie positive à notre vie. Développer son business basé sur ses passions c’est pour moi aussi merveilleux que de mettre au monde un enfant.

Travailler de la maison, est-ce compliqué, et recommandé? 
Je travaille de la maison depuis 2008 et cela m’aide énormément dans mon quotidien de maman pour aller conduire et rechercher mes enfants à l’école et à la garderie. J’ai appris des techniques pour m’améliorer dans mon organisation et je suis maintenant très satisfaite de mon efficacité. Par contre, je pense qu’il est important de développer un réseau pour rencontrer des gens tous les jours d’une façon ou d’une autre pour ne pas se sentir isolée. Il y a de nombreux réseaux d’entrepreneures qui se réunissent régulièrement et où l’on peut partager ses succès, ses échecs et ses frustrations avec des personnes qui vivent la même chose que nous.

L'erreur #1 à ne plus refaire et/ou le conseil #1 à donner quand on lance son business? 
De penser que l’on va tout de suite réussir sans faire d’erreurs et de penser que l’on va gagner un salaire complet dès les premiers mois. Il faut avoir des économies et prévoir quelques mois de salaire pour démarrer l’esprit tranquille et surtout ne pas être focalisé sur l’argent mais sur la passion et ce que l’on veut donner avant de recevoir en retour.

T'es-tu appuyée sur des réseaux d'entrepreneurs, des ressources particulières qui pourraient être disponibles pour d'autres Mampreneurs? Si oui, lesquels? 
J’ai découvert Mes Bonnes Copines et je dois dire que j’ai fait énormément d’échanges et de partenariats en ligne grâce à ce site.
Je fais aussi partie de 2 réseaux d’entrepreneurs en Belgique, ce qui me permet de me faire connaître localement.
Je fais partie du club privé d’Olivier Roland et du groupe Business 3 G de Laurent Chenot qui me permettent de créer régulièrement des partenariats avec des centaines d’entrepreneurs francophones.
Je regarde au moins une vidéo inspirante d’entrepreneur par jour sur youtube.
Je conseille à tous les débutants dans l’entreprenariat de s’entourer d’entrepreneurs car c’est en les côtoyant qu’on apprend à se forger une mentalité et un état d’esprit d’entrepreneur.

Tes perspectives et challenges actuels? 
Depuis que je me suis reconnectée à mes talents et passions, je me sens en permanence inspirée. J’ai des tonnes d’idées au quotidien et je prends note car je n’ai pas le temps de tout réaliser tout de suite.
Mon but actuel est d’aider des centaines de femmes à vivre de leurs passions.
J’ai également un blog sur l’accompagnement à la naissance puisque je suis doula formée au Québec et sur les vacances avec les enfants puisque je souhaite organiser des vacances-ateliers pour partir à la découverte de son potentiel pour les familles.

Le regard des autres vis-à-vis de ton statut de Mampreneur? 
Ils sont à la fois intrigués et admiratifs. Beaucoup de personnes aimeraient avoir la liberté d’expression, d’horaires que j’ai mais peu osent y croire et c’est bien là le problème. Si on n’y croit pas, on se ferme les portes sans même avoir essayé !
Malheureusement, beaucoup trop de personnes n’ont même pas le temps de réfléchir à leurs projets car elles sont trop occupées par leur travail et les enfants.
C’est pour répondre à ce problème de manque de temps que j’ai créé ma formation en ligne car les femmes peuvent écouter mes podcasts et se former en se baladant, en faisant leur ménage, dans le train ou la voiture. Elles ne doivent pas dégager du temps pour commencer à changer leur vie. Elles peuvent se mettre en route vers un nouvel état d’esprit et une nouvelle vie en s’amusant grâce à des exercices ludiques, simples et transformateurs.

Et la famille dans tout ça? 
Les enfants et mon compagnon ont assisté à ma transformation intérieure et ils ont bénéficié grandement de ma bonne humeur permanente et de mon état d’esprit ultra positif au quotidien.
Mon compagnon est ravi car nos projets de famille vont pouvoir se réaliser. Il est  canadien et nous avons toujours eu du mal à choisir entre la vie en Amérique ou la vie en Europe. Avec un business en ligne, tout devient possible, même vivre 6 mois au Canada et 6 mois en Europe ! ;-))

Et si c'était à refaire? 
Je referais tout pareil, tout mon cheminement est merveilleux et la découverte de ma mission de vie a changé mon quotidien.
Comme le disent souvent les personnes qui ont découvert un trésor : « le seul regret est de ne pas l’avoir trouvé plus tôt. » Et en même temps je sais que chaque chose arrive quand on est prêt à la recevoir.


Geneviève a déjà rempli la première session de sa formation ! En attendant, je vous invite à découvrir son site, ici, et à ne pas hésiter a la contacter en attendant la prochaine session, ou tout simplement à souscrire à sa newsletter (pleine d'infos sympas).

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