En bas, 400 PSI, photo FB Tiff in Singapore |
En 2006, nous pensions
avoir vécu un niveau de pollution exceptionnel (bien que plus faible qu'en
1997). Ces fumées âcres, produits des brûlis de forêts à Sumatra, en Indonésie,
dans une région qui se situe a moins de 300 kilomètres de Singapour. Ça a commencé
le week-end dernier. Lundi je pensais qu'au pire on revivrait octobre 2006, période
qui m'avait marquée car j'avais arrêté la course à pied pendant un mois, mais ça
restait très supportable globalement. Lundi soir, on finit la journée à 152 PSI
(unhealthy), mon bootcamp est annulé le mardi matin, mais la situation reste
stable. Mercredi, pic à 321 PSI (hazardous), les réseaux sociaux se déchainent
franchement. Jeudi, bootcamp annulé à nouveau, les magasins sont dévalisés de
leurs purificateurs d'air et leurs masques. Vendredi, franchement panique à
bord, les réseaux sociaux se déchainent, surtout lorsqu'on dépasse la valeur
symbolique des 400 PSI (very hazardous). J'ai plusieurs fois retiré mes
lunettes à l'intérieur du bureau en pensant qu'elles étaient sales. Non, le haze, insidieux, pénètre partout.
Les yeux piquent, on se sent oppressé, même quand les valeurs sont
redescendues, l'odeur de feu de bois colle toujours au palais, le bourdonnement
dans la tête. On sort avec un masque. Sur les réseaux sociaux, Twitter et
Facebook, les mises à jours des valeurs de PSI sont communiquées et commentées,
des photos postées, des tips échangés (ou trouver des masques? ou partir en
week-end pour s'échapper, combien de temps ça va durer?). Le compte Twitter du
NEA (National Environment Agency) a multiplié ses abonnés (plus de 57000, alors
que mardi nous étions 41000 environ... et la semaine dernière? quelques
milliers seulement?).
Parce que oui, malheureusement, c'est parti
pour durer. Deux à trois mois en 1997, un mois en 2006, le
gouvernement annonce que ça va durer "des semaines". On est en saison
sèche, seule la mousson permettrait de nettoyer tout ça. Angoisse. On fait
quoi? Les enfants? Pourquoi les vacances en France c'est que dans deux mois?
Tout planter et partir? Non, je bosse. Au moins chez nous on arrive à se sentir
bien en fermant tout et avec la clim', donc finalement on n'est pas si mal lotis.
A l'école des enfants aussi. On se réjouit d'un 142 PSI en fin de journée qu'on
trouvait carrément invivable lundi. Sérieusement, on fait quoi? Les billets
d'avion sont pris d'assaut (et du coup coutent une fortune). Puis ça va peut-être
s'améliorer, non?
On n'est pas sorti de l'auberge, comme on dit... |
Et avec les réseaux
sociaux qui relaient l'info en permanence, on ne serait pas en train de
PSIchoter un max? Comment se faire une idée objective de la situation? Des conséquences
à long terme sur notre santé et celles de nos petits? Certains diront que ça
reste un gros feu de bois alors que d'autres villes subissent à longueur d'année
des pollutions bien plus nocives. Mais on se dit que quand même, ce n'est pas
normal.
Certes, mais on se
sent bien impuissant. On ne va pas céder à la panique générale et attendre de
voir comment se passent les jours à venir en prenant les mesures nécessaires.
Relativiser et prendre du recul, accéder a une information objective. Se prévoir
une virée dans la région pour se re-oxygener le week-end prochain si ça dure.
Rivaliser d'imagination pour occuper nos petits qui ne doivent pas sortir.
Allez, ce week-end, activités manuelles, musées et virées dans les shoppings
malls! Bon, je ne vous le cache pas, ce n'est pas le moment de nous rendre
visite!
mince alors ! quelle mauvaise nouvelle ! info non répercutée en Europe à cette heure ! Bon courage, tenez-nous au courant. Voulez-vous que je vous expédie des masques de bloc opératoire ? Des couteaux pour couper le brouillard ? Bref soyons débrouillards !!! ne gardons pas la cervelle embrumée !
RépondreSupprimerPapa
Envoyez nous un purificateur d'air, please!!!
Supprimer