Ça n'est pas une breaking news, mais je le redis (pour ceux qui ne
nous croyaient pas, puis un peu pour moi-même qui peine à réaliser): OUI, nous
rentrons! Non, nous ne sommes pas fous. Vous
êtes surs? C'est morose en France, hein! On est mieux à Singapour. Je ne compte plus le nombre de fois où
nous devons nous justifier, mettant à chaque fois à l'épreuve notre motivation
sans faille. Apres plus de 8 (belles) années à Singapour, il est temps de
changer d'air, de retourner dans notre cher pays, se rapprocher de nos familles
et de nos amis, ne plus avoir à prendre l'avion pour partir en week-end ou en
vacances, permettre à nos enfants de connaitre leur pays... parce que bon,
dixit Petit M: "Papa,
mon A il est French, et moi I'm Chinese". Euh... On espère
quand même entretenir le mandarin (B. je compte sur toi pour le
lancement de VivaLing a la rentrée, hein!). Et puis, ne plus bosser le samedi,
avoir un vrai week-end en famille, ça, ça va être un vrai luxe. Nombre de jours
de congés annuels - samedi travaillés = un gros déficit, hein! J'ai bossé tous
les samedis jusque 2010, mais SuperChéri
s'y colle encore, et franchement y'en a marre!
Certes,
l'expatriation nous aura beaucoup apporté, à tout point de vues, nous allons
rentrer riche d’une belle expérience pleinement vécue, sans regret, mais notre famille va y gagner en qualité
de vie, la vraie, pas la qualité de vie achetée au prix du « package »
(ou pas). La piscine en bas du condo tous les week-ends, les vacances a portée d'avion, la helper (que nous n'avons pas), c'est sympa, mais pas une fin en soi. Bref, à long terme, nous ne nous reconnaissons pas tout à fait dans la pyramide de Maslow, version Singapour (chez Paris-Singapore, ici).
C'est maintenant que
je commence à prendre la mesure de notre retour. D'abord parce que Mars 2014 était
depuis Août 2010 une date majeure pour notre projet (pro). Le retour se précise
maintenant pour la première semaine de Juillet, mais "Mars 2014" ne
cesse de résonner ($^*#@&! de mois de mars, oui!), la date que nous répétons depuis 3 ans et demi (l’âge de Petit M, accessoirement). Le départ
soudain de V puis F, F&O, nous rappelle à ce départ aussi. Sans compter les autres départs, plus ou moins prévus, plus ou moins soudains (comme celui d'Adeline).
Ca y est, le countdown a commencé. Recherche de poste en
France, liste des démarches administratives pour le retour, liste des objets à
vendre et à donner avant de partir, début de vidage de placards (=réfléchir avant de faire les courses), liste des
choses à faire avant de partir, brainstorming sur le dernier voyage à faire
dans la région.
En route vers l'impatriation, une véritable
expatriation pour nous... ces derniers 3 mois et quelques vont filer à toute
allure!
Contrairement à ceux qui ne comprennent pas que tu puisses vouloir rentrer en France, je ne crois pas qu'il y aie des endroits/situations mieux que d'autres, dans l'absolu. Je trouve ça même d'ailleurs un peu insultant de dire que vivre à Singapour c'est mieux que de vivre en France ("vous voulez rentrer en France, vous êtes fous ? mais pourquoi donc ?" comme si il n'y avait aucune raison de préférer vivre en France plutôt qu'à Singapour quand on a le choix).
RépondreSupprimerIl y a juste des moments dans nos vies, des situations, qui font que tel endroit nous convient ou pas, ou plus. Vous êtes partis de France parce que, à ce moment-là, l'expatriation vous appelait et pesait plus dans la balance que la sécurité et le confort de vivre dans son pays. Huit ans plus tard, les choses ont changé, les priorités ne sont plus les même, donc ... pourquoi se justifier ?
Je ne sais pas comment tu le prends, mais je n'aimerai pas avoir, justement, à me justifier, si jamais je voulais m'installer en France: est-ce vécu comme un échec, un repli, un retour en arrière ? Non, c'est un choix comme un autre. A moins que cela ne titille des sentiments inavoués d'autres expats (???).
Bref, bon courage pour la préparation des derniers mois !
Ici aussi on refait les bagages, mais nous partons un peu plus au Nord, toujours en Asie, pour la Chine cette fois-ci...
Anne, je vous rejoins tout a fait sur les aspirations qui evoluent. Nous etions tres heureux de rester 2 ans, puis prolonger 2 de plus, puis 4 de plus. Maintenant nous faisons ce choix de rentrer, ce qui pour certains parait incongru, mais nous sommes heureux, c'est le plus important!
SupprimerAu moins, nous avons la chance de pouvoir etre en phase (au sein du couple et en phase avec nos choix). J'ai rencontre des familles ou ce choix etait complique: l'un veut rentrer, l'autre pas, ou alors coinces par un job-en-or-qui-ne-se-refuse-pas (et pas forcement de perspectives en France), les prisonniers du "package" (mais c'est plus rare, car les conditions d'expat changent...).
J'ai aussi rencontre des gens que ce choix fait reflechir, des "je te comprends", etc.
Nous avons vécu ça l'an dernier, nous sommes rentrés de Taiwan où nous étions depuis 7 ans. Nous sommes revenus avec un bébé de 7 mois, aujourd'hui, il en a 17. Le retour, c'est dur quand même. Même si la décision est la bonne bien sûr! On ne regrette rien! On avait fait le tour! Mais parfois, on se dit qu'on repartira un jour en Asie.
RépondreSupprimerNous sommes maintenant bien installés et j'ai repris des études et ça c'est un vrai luxe, car j'étais vraiment dans l'impossibilité de me reconvertir à Taiwan.
Nous sommes très heureux d'avoir pris cette décision.
Je vous souhaite plein de courage, les prochaines mois seront un peu fous!
Bonjour Sophia, j'avais lu ton histoire et celle de ton bebe prema, histoire qui m'avait beaucoup touchee! Nous sommes conscients des difficultes qui nous attendent au tournant apres si longtemps loin de notre pays, mais la, tout de suite: sooooo excited (et un peu triste quand meme)!
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