1. Proposez le juste prix: le but est de vous débarrasser, personne ne se déplacera
pour quelques dollars d’économie, sauf si, à la limite, vous vendez un article trendy neuf encore dans sa boite (genre
une tablette ou un téléphone dernier cri). N’oubliez pas que pour un meuble
volumineux coutera à votre acheteur au minimum 50 dollars de plus pour le
transporter, et qu’il vous en coutera aussi pour vous en débarrasser (pas
d’encombrants à Singapour). Pensez aussi en vous installant à Singapour que ça
risque d’être du gâchis d’investir dans un canapé a 2000 dollars si vous ne
l’emportez pas dans votre déménagement… vous en retirerez une maigre somme lors
de votre départ.
2. Postez vos annonces dans les bons forums: les plus efficaces ont été pour moi Gumtree, le groupeFacebook Classified - Expat Wife, le groupe Facebook de mon condo et de mon
quartier, et dans un deuxième temps Craiglist (pas du tout
user-friendly) et Singapour Nanas ou Singafrog. Il est
vraiment intéressant de vous concentrer sur les forums / groupes de votre
quartier car les acheteurs ne sont pas forcément motivés pour traverser
Singapour. Gumtree marche très bien pour les meubles pourvu que le prix soit
juste. Votre acheteur vous demandera probablement un rabais en raison du
transport (même si votre prix est déjà ajusté).
3. Prenez de belles photos: j’ai fait un flop initialement en prenant des photos à la va-vite avec mon téléphone
portable. Dès que j’ai reposté avec de belles photos, j’ai commencé à recevoir
des demandes à la pelle.
4. Négociation, les différences culturelles: un acheteur occidental ne vous contactera que si votre prix est juste et
ignorera un prix trop élevé, tandis qu’un acheteur asiatique négociera coûte
que coûte, même pour gratter quelques dollars. Au-delà de la négo, je crois que
je pourrais faire une analyse sociologique des différents profils d’acheteurs
(ceux qui vous demandent des rendez-vous impossibles, les sympas qui
arrondissent au-dessus car vous vendez pour une asso caritative, ceux qui
rechignent pour quelques dollars de plus alors que vous leur laissez 30 livres
pour une somme dérisoire et qui se permettent d’être désagréables, ceux qui ne
sont intéressés que par vos merdouilles, ceux qui vous demandent un rabais
alors qu’ils ont eux-mêmes propose le prix, ceux qui font les super-intéressés
genre « je fais venir une camionnette dimanche » puis ne donnent plus
de news).
5. PAPS “premier arrivé, premier servi” (ou FCFS: “first
come first served”): n’autorisez les réservations que pour les
gros articles ou les lots, en vous assurant du sérieux de votre vendeur (celui
qui vous confirme direct quand et comment il récupère les articles). Au début
des ventes je réservais des articles en faisant naïvement confiance à des
acheteurs qui ne se sont jamais manifeste.
6. L'acheteur se déplace ou organisez un rendez-vous a un lieu qui vous arrange, sinon vous êtes à
la merci d'un tas d'abus venant d'acheteurs peu motives. Je n'ai accepté que
les rendez-vous à la maison ou à côté de mon travail.
7. Concentrez vos ventes, organisez une “garage sale”: une fois les annonces postées, c’est le bal des SMS,
whatapps et autres “MP” Facebook pour demander des infos et prendre des
rendez-vous pour récupérer les affaires (et faire face à des acheteurs qui ne
viennent jamais). C’est chronophage, et ça peut être plus efficace d’organiser
une après-midi de vente lors de laquelle vos acheteurs récupèreront les objets
de leurs rêves, sur le principe du FCFS. Nous avions mis des annonces dans le
condo et différents forums, ça a été un succès!
8. Donnez, donnez, ou vendez pour une bonne cause: les possibilités sont nombreuses, à commencer par donner
des affaires a votre helper et à payer l’envoi aux Philippines par exemple. Vous
pouvez aussi vendre vos articles au profit d’une association. Nous avons choisi
de verser le produit de la vente à l'association ANAK-TNK qui s'occupe d'enfants aux
Philippines (Manille). Une façon de clôturer nos presque 9 années à Singapour
de façon utile et solidaire (plus de S$1800 levés).
... je suis bien contente de ne pas déménager plus souvent!
Sympa l'article. Ça me rappelle nous en ce moment (ah ah ah !). Bon, sauf qu'on n'a pas acheté pas grand chose, du coup, on ne se débarrasse de presque rien (un micro-onde, quelques paniers, donnés à des assos' sans le sous).
RépondreSupprimerPar contre, là où on a galéré (et c'est pas fini), c'est les voitures.... (2 voitures de marques locales, pourtant). Bon, elles vont partir, mais j'ai été très surprise, parce que contrairement à ce que tu dis (et ce dont à quoi je m'attendais aussi), les gens ne négocient pas en Malaisie. S'ils jugent le prix annoncé trop haut (même avec le "negociable") ils passent tout simplement leur chemin et tu n'entends jamais plus parler d'eux. Ou alors, ils discutaillent 20 minutes au tel en te faisant comprendre que ton prix est trop haut (genre "Ta Myvi a 26000 km en 2 ans, tu as beaucoup roulé !!!"), mais jamais ils n'annoncent un prix. Pourtant, je discute souvent les prix au marché, gentiement en souriant, autant là ... ça n'a juste pas marché. Est-ce que c'est parce que c'est un gros achat ? J'ai eu un tas d'acheteurs qui me disaient "ok ok" sans négocier et puis une fois leur prêt refusé par la banque, au lieu de revenir vers moi pour négocier, ils lâchaient l'affaire. J'ai été assez surprise, notamment parce je m'attendais à une négociation dans les règles de l'art ...
Merci! Et très sympa ton blog que je viens de découvrir!
SupprimerQue ce soit des singapouriens / chinois / indiens / malais des philippins ou autres, j'ai eu dans 80% des cas une tentative de nego, dans beaucoup de cas, par principe. J'annonce $35 et du tac au tac "$30 can"? Parfois des nego surréalistes, pour un canapé lit a $200, on me demande: "$50 too low?"... euh oui... tjs très directs sur la question du prix.
Sur un gros article comme une voiture, c'est peut-être différent. Je n'ai rien vendu a plus de $200.
Bon courage!