7 ans à Singapour!

Un an de plus, et voilà, 7 ans à Singapour! [voir l'article publié l'an dernier, ici] Quand on parle de retour, on ne nous croit plus. "Mais oui, bien sûr, la marmotte les F vous nous dites tous les deux ans que vous rentrez et en fait vous restez". Chez nous, c'est en effet des cycles de deux ans correspondant à la livraison de nos projets sauf cette fois (projet de 4 ans), ponctués de la naissance des enfants en 2010, 2012...

Mais pourtant, depuis quelques mois, l'idée du retour devient de plus en plus concrète... Bon on parle du printemps-été 2014, hein, alors ça nous laisse un peu de temps pour s'y préparer, mais l'idée est là, et s'ancre petit à petit. Les enfants y sont probablement pour beaucoup. Ça peut paraître paradoxal quand on vit dans un pays où tout semble plus facile, à commencer par la garde des enfants, où tout semble confortable. Confortable, justement, c'est souvent la première raison pour laquelle on reste à Singapour. Mais qui vous dira que c'est parce que Singapour est authentique? 

Le retour? Paradoxal aussi à une époque où l'on parle de plus en plus d'exil (voir ici chez Poulettes a l'aventure), en ces années ou la situation en France est plutôt morose. 

Ne pas atteindre le point de non-retour est une motivation, car on réalise qu'en faisant le choix de ne pas partir ou tout simplement en ne choisissant pas de partir (il est bien facile de se laisser bercer dans le confort relatif de Singapour et de laisser passer les années), on fait quelque part un choix qui a des implications sur des aspects majeurs de notre vie personnelle et familiale. Car oui, passés une dizaine d'années ou un cap professionnel, il devient très difficile de rentrer (nous connaissons de nombreux exemples).

Notre motivation première, probablement les enfants, qu'ils puissent profiter de leurs grands-parents, de leurs cousins, qu'on puisse leurs transmettre certaines valeurs et surtout notre culture tout en les ouvrant a d'autres. Singapour, quand on y rentre après un séjour à l'étranger, c'est pour nous "rentrer à la maison". Puis il y a les fois où ça parait moins évident. Ces moments sont paradoxalement plus fréquents après plus de 7 ans à Singapour. Une phase, un passage obligé pour tout expat? Peut-être. Un moment où il faut se poser les bonnes questions? Probablement. L'arrivée des enfants qui bouleverse nos repères? Assurément.

Aller et venir. Partir et revenir. Passer quelques années dans un pays pour s'en imprégner, s'ouvrir à d'autres cultures et modes de fonctionnements. Rentrer en France pour retrouver ses racines, sa culture. Repartir pour s'ouvrir. Revenir d'une expérience riche à partager. Nous rentrerons en France dans un peu plus d'un an. Mais je suis a peu près sure que ce retour sera un prélude à un nouveau départ sans tous les sens du terme... en France mais peut-être plus tard ailleurs...