Combien d'emails pro recevez-vous par jour? Combien d'entre eux vous délivrent-ils une information utile et indispensable? A contrario, sur combien d'entre eux avez-vous été mis "en copie pour info" comme on traine une caravane longue, de plus en plus longue (qui s'allonge à chaque "reply to all")? Combien d'entre eux comprennent un titre clair et explicite? Combien d'entre eux requièrent une action de votre part (urgente, forcément)?
Et vous?
Combien de fois avez-vous distribué une tache via email? Combien de fois avez-vous rajouté des destinataires en copie (à une liste sans fin)? Combien de fois avez-vous laissé un titre général a votre email? Combien de fois vérifiez-vous vos emails par jour? Par heure?
Et comment faisait-on avant les emails? Aujourd'hui, gérer sa boite mail pro relève d'un sport: les traiter plus vite qu'ils n'arrivent. Récemment, le Figaro constatait que 2h par jour étaient nécessaires pour gérer sa boite email, statistiques qui ne m'étonnent guère. C'est peut-être encore pire à Singapour, royaume de l'efficacité, et où les gens préfèrent communiquer par SMS (#1) ou par email (#2) plutôt que de vous téléphoner ou de venir vous voir.
On a vite fait d'imiter le système, et j'ai pris la bonne résolution (récente), à mon niveau, d'éviter autant que possible les écueils ci-dessus (autant être honnête, je me suis vautrée dedans). Bicoz craquage total devant les emails coulants à flot (on peut fermer le robinet? couper la connexion?), le téléphone fixe et portable qui sonnent en même temps toutes les 10 minutes (j'ai mis les 2 en silencieux et sélectionne les appels) + la généralisation de la messagerie instantanée interne. Et quand le reseau est en panne plus de 30 secondes, c'est la 3ème guerre mondiale! Je suis soulagée de pas avoir de smartphone avec emails du boulot non-stop: rappelez-vous, il y a quelques années un BlackBerry était un privilège de directeur, aujourd'hui qui n'a pas son BlackBerry ou iPhone? En attendant j'ai envie de balancer mon ordi portable par la fenêtre (et je ne l'emmène jamais en vacances, non mais...).
Fin du coup de gueule.
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